Voyage en Italie.
PARIS – VENISE
VENISE - PARIS
Préliminaires. Les mois précédents, toute l’équipe a préparé ses machines, moteur et cellule pour rester l’esprit serein coté matériel. Un stage mécanique est organisé au sein de la base ulm avec le meilleur mécanicien des moteurs ROTAX, Pierre POUCHES ; Le mécano de la fédération française d’ULM. Le moteur démonté complètement, il ressemble à un vrai puzzle mais notre confiance est totale et méticuleusement le remontage se fait avec sérieux (à 3000 m ils ont merveilleusement ronronné).
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De nombreux contacts ont été pris de la France pour résoudre les deux principales difficultés : le passage des Alpes et le trajet (Giro) italien. Une fois définie dame nature est notre principale alliée recherchée.
Départ le mercredi 24 mai
2006 :
ORGENOY
AUXERRE
SAULIEU
TOURNUS
MORESTEL
Soit 400 km
La météo déplorable depuis de nombreux jours ne nous démonte pas le moral. Notre M. Météo François DAGNAN dit Chicot nous prévoit un départ le mercredi 24 mai à l’aube pour s’éloigner au plus vite de la dépression sur le Nord de la France. Il a eu raison décollage au lever du soleil, un petit vent de 15 km/h nous pousse d’ORGENOY (notre base) jusqu’à Auxerre. Ca sent le début d’une aventure. Tout le monde dort à notre arrivée et c’est avec joie que nous profitons du soleil radieux. Nous continuons sur SAULIEU puis TOURNUS où un superbe restaurant nous attend en bout de piste. Notre dernière étape sur MORESTEL nous oblige à éviter deux centrales nucléaires. Pas de survol, la sécurité nationale veille.
Jeudi 25 mai 2006 :
MORESTEL – BUSANO – PEGASUS – VOGHERA
Les choses sérieuses commencent, la traversée des Alpes françaises par le col du Mont Cenis.
Lever encore très tôt après une nuit très très fraîche nous nous extirpons de nos tentes. A notre surprise, nous ne sommes pas seuls, un ballon captif prend doucement son envol. La perspective donne l’impression qu’il est accroché à l’autogire.
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Une montée en pente régulière nous propulse au-dessus de la « dent du chat », le lac d’AIGUEBELETTE en laissant sur notre gauche CHAMBERY et sa zone aéronautique (TMA). Les vallées sont larges, nous laissant tout loisir de voir les sommets au loin. Seul le MONT BLANC (c’est un excellent repère) dépasse largement tous les autres. Au fur et à mesure de notre progression nous continuons à grimper 2000 m, 3000 m pour arriver à 4000m d’altitude pour les autogires. En pendulaire, malgré nos multiples couches de vêtement « il fait froid ».
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Nous taquinons les crêtes, le vent nous emporte, un vrai régal pour les yeux cette neige qui subsiste avec une vision lointaine à des kilomètres. Nous atteignons l’entrée de la vallée de la MAURIENNE. C’est nettement plus étroit mais, à cette hauteur, nous avons de la marge pour des dégagements. Les moteurs tournent à merveille malgré la diminution d’oxygène. Nous augmentons les régimes de tours minutes. Pour ma part, je tourne habituellement à 5000 tours minute, là je suis à 6 000 T/mn,. Une petite appréhension sur la consommation nous effleure l’esprit mais nous n’avons plus consommé que de normal. Le temps paraît toujours plus long dans un milieu « hostile » mais que c’est beau.
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Nous arrivons sur le lac du Mont CENIS avec son barrage annonçant l’Italie.
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Nous y voilà ! Une descente de 3000 m pour arriver au nord de TURIN. Le plein effectué et s’être réchauffé, nous repartons direction MILAN. La plaine du PO nous impressionne par ses kilomètres carrés de rizières ; et oui le RISOTTO, c’est bien ici ! Les cimetières aussi sont étonnants de construction, de vraies petites maisons.
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LE TRAJET EN ITALIE.
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Ballade sur le Pô.
Une visite locale au fabriquant d’hélicoptère de classe ULM, un petit bijou.
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Etape assez longue, nous longeons la chaîne des Apennins pour arriver près de FLORENCE. Les autogires volent en patrouille ayant la même vitesse de croisière. Les paysages et les châteaux nous enchantent.
Direction la mer méditerranée en traversant les collines métallifères. Il ne fallait surtout pas oublier St GIMINIANO, un village médiéval entièrement conservé. San Giminiano est célèbre pour ses hautes tours carrées dont on aperçoit la silhouette de très loin. Autrefois, chaque famille puissante possédait la sienne. Il y en avait, dit-on, plus de soixante-dix. Il n’en reste aujourd’hui qu’une douzaine mais l’impression est saisissante.
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Volterra, bijoux de l'art étrusque, romain, médiéval et de la renaissance Toscane, surplombe du haut de ses 550 mètres toute la vallée de Cecina et ceci jusqu'à la mer.
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Quelques-uns sont allés taquiner l’île d’ELBE sans pouvoir s’y poser. La Corse n’est plus très loin !
Cette partie de côte méditerranéenne est un mélange de parties sauvage, de tourisme et industrielle.
Nous quittons la mer pour les moyennes montagne, les sommets culminent à 1200 m. Nous passons le premier lac de Bolsène et arrivons tranquillement à celui de trasimène. Nous survolons toujours une quantité de villages perchés sur des collines avec leurs maisons collées les unes sur les autres. C’est tout le charme de l’Italie.
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Une journée en touriste nous emmène à ASSISE. C’est de bonne augure et même indispensable aux trois François ( de vrais pèlerins ) que nous sommes dans l’équipe.
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Mercredi 31 mai 2006 : CASTIGLIONE DEL LAGO – LIDO DI CLASSE (RIMINI).
La cote Adriatique, sur des kilomètres la plage s’étend avec ses transats et ses hôtels. Le club d’ulm de lido di class nous reçoit avec faste et bien sur avec les fameuses pâtes à toutes les entrées. Nous profitons pour baptiser quelques italiens qui n’avaient jamais volé en pendulaire. Un fort vent traversier m’oblige à m’y reprendre à deux fois pour atterrire. Les ulms du club sont souvent des trois axes rapides (pouvant faire du 200 km/h) et je les pousse à venir voler en France.
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Jeudi 1er juin 2006 : LIDO DI
CLASSE – ERACLEA ( VENISE ).
La direction du retour se fait sentir. Nous traversons directement tout le nord de l’Italie avec un jour d’avance sur notre planning car la météo pour traverser les alpes sera meilleur. Nous survolons VERONE, longeons le lac de garde qui est extrêmement touristique, nous laissons MILAN sur notre gauche pour arriver sur TURIN.
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Samedi 3 juin 2006 : BUSANO – AOSTE – Col du petit saint BERNARD – ALBERTVILLE – MORESTEL – TOURNUS.
Pour varier le trajet
nous décidons de passer au retour, la vallée d’AOSTE puis le col du petit saint
Bernard. Il a neigé pendant notre séjour en Italie et cela se voit sur les
sommets. Le mont Blanc qui nous paraissait loin à l’aller nous impressionne
d’autant plus que nous sommes à ses pieds. François décide avec son autogire de
descendre la vallée blanche.
Le
froid nous gagne et décidons d’une pause à ALBERTVILLE. L’instructeur local
reconnaît que les ULM actuellement prennent du gallons et s’aventure dans des
domaines que les pilotes d’avion de tourisme n’osent pas aller. Cela fait
toujours du bien à entendre. Quel chemin parcouru pour en arriver à cette
reconnaissance ! Je salut au passage la fédération d’ulm (FFPLUM) qui
s’efforce de travailler dans ce sens.
L’étape
la plus difficile nous attend dans l’après midi. En effet le mistral commence à
gagner du terrain et à l’entrée de la vallée du Rhône il commence à bien
souffler. Pour faire 100 km entre MORESTEL et TOURNUS nous avons mis une heure
quarante minutes en se sentant chahuté comme dans une machine à laver, une
horreur !
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Une bonne nuit passée et le voyage continue avec à 10 km du décollage une superbe manifestation de vols de montgolfières. Tous bien arrivé de notre périple nous avons fait 3000 kilomètres en 36 h.